La conscience de soi est un concept complexe présent chez certains animaux qui leur permet de se percevoir en tant qu’entités distinctes des autres. Cette capacité est rare dans le monde animal, mais elle est présente chez certains mammifères, oiseaux et peut-être même chez certaines espèces de poissons et de reptiles. Certains scientifiques parlent également d’intelligence émotionnelle pour décrire la capacité de certains animaux à coopérer, faire preuve d’empathie et d’altruisme, même sans intérêts personnels évidents.
Les sérioles procèdent à une véritable stratégie de chasse : certains individus commencent par longer les bancs de maquereaux et en poussent un certain nombre vers le côté. Les maquereaux se retrouvent alors piégés et forment un banc dense cerné par les sérioles. L’une d’entre elles fonce alors dans le banc qui se disperse vers les autres sérioles qui les capturent. Le bénéfice pour les coopérants est ainsi direct. Ils ont une capacité à coopérer pour des intérêts communautaires.
Les éléphants peuvent réconforter des congénaires, adopter des orphelins, former des alliances, s’entraider pour sortir des petits coincés dans la boue, retirer des lances plantées dans le corps d’autres individus. Ils ont une capacité à coopérer, à faire preuve d’empathie, à aimer ou aider, même ils n’ont n’y a pas d’intérêts personnel.
Les tamarins font preuve de coopération en pouvant utiliser un outil pour donner de la nourriture à un destinataire non apparenté sans obtenir de la nourriture pour eux-mêmes en retour. Les expériences montrent qu’ils font également preuve d'altruisme pour certains puisqu’il y a un bénéfice pour le destinataire et un coût pour l’utilisateur de l’outil.
Chez les chauves-souris vampires, si un individu n’a pas pu se procurer de la nourriture, un partenaire régurgite une partie de son propre repas pour le sustenter. Ces liens sociaux avec leurs semblables leur permettent de communiquer et de s’aider afin d’avoir un meilleur accès aux ressources alimentaires.